Le karaté

Bienfaits du karaté

Le karaté apporte de nombreux bénéfices :

  • renforcement de la musculature globale,
  • amélioration des capacités pulmonaires et cardiaques,
  • amélioration de la maîtrise de soi et de la confiance en soi,
  • amélioration de la souplesse, de l’agilité, des réflexes et de la vitesse.

Le karaté peut-être pratiqué par tous, sous avis et suivi médical.

Le karaté enfant permet d’acquérir coordination, confiance en soi, respect et discipline. L’enseignement se fait de manière ludique et sécurisée, et permet de canaliser l’énergie du jeune public.

Technique et pratique

Le karaté est basé sur des techniques de percussion utilisant les armes naturelles du corps (doigts, mains ouvertes et fermées, avants bras, pieds, tibias, coudes, genoux, tête, épaules …) en vue de bloquer les attaques adverses et/ou d’attaquer. Les techniques regroupent des parades, des esquives, des balayages, des projections et de clés.

Des nuances de contenus techniques apparaissent en fonction du style (shotokan, wado-ryu, shito-ryu, goju-ryu, etc.). Le club KCO enseigne le style shotokan.

Pour acquérir la maîtrise de ces techniques, l’enseignement comporte trois domaines d’étude complémentaires.

Le kihon consiste à répéter individuellement ou en groupe des techniques, positions et déplacements. Cette pratique a pour but d’apprendre de nouveaux mouvements, mais également de se perfectionner. Avec l’habitude vient la force et la rapidité. De plus, la répétition des mouvements permet de les transformer en véritables réflexes. Pratiqué avec un partenaire de façon codifiée, on parle alors de kihon-kumite.

Le kata est un enchaînement codifié de techniques ayant pour but la formation du corps, l’acquisition d’automatismes et la transmission de stratégies. Le kata déborde l’aspect purement technique en permettant au pratiquant, par de nombreuses répétitions, de tendre vers la perfection du geste et surtout de faire l’expérience de l’esprit.

Le kumite ou combat. Cette notion de kumite peut prendre de multiples formes en karaté de la plus codifiée à la forme la plus libre. Le combat peut être pré-défini (kihon-kumite), fixé à un nombre d’attaque précis (ippon kumite pour une attaque, sambon kumite pour trois attaques.), dit souple (jū kumite), sans contact (kunde kumite) ou libre (jiyū kumite).

Les 5 katas par maître Kanazawa

Lexique des termes japonais 

  • Age : lever, remonter
  • Atemi : frappe
  • Barai : balayer
  • Chūdan : niveau moyen (abdomen)
  • Dan : niveau, degré, grade pour une ceinture noire
  • Tachi : position
  • Dojo : endroit où l’on apprend la « voie », où se pratique le karaté
  • Hiji : coude
  • Gedan : niveau bas (jambes)
  • Keri : attaque de la jambe (coup de pied)
  • Gyaku : contraire, opposé
  • Haitō : tranchant intérieur de la main (côté pouce)
  • Hajime : commencez !
  • Hara : ventre
  • Hidari : gauche
  • Hiza : genou
  • Jōdan : niveau haut (visage)
  • Karate : main vide
  • Kansetsu geri : coup de pied cassant (pratiqué au niveau des genoux)
  • Kime : décision (être décidé)
  • Kyu : classe, grade avant le dan
  • Mae geri : coup de pied de face
  • Mawashi-geri : coup de pied circulaire
  • Migi : droite
  • Morote : à deux mains
  • Nukite : pique des doigts de la main
  • Oi tsuki : coup de poing en poursuite
  • Rei : salut
  • Ryū : utilisé pour désigner les courants des écoles de karaté
  • Sabaki : esquiver, tourner
  • Sensei : professeur, maître
  • Shūtō : tranchant extérieur de la main
  • Sokutō : tranchant du pied
  • Soto : extérieur
  • Tatami : tapis en paille de riz
  • Tori : celui qui attaque
  • Tsuki/zuki : attaque directe (utilisé pour le poing)
  • Uchi : intérieur
  • Ude : coude
  • Uke : celui qui se défend, blocage
  • Ura : opposé, arrière
  • Ushiro : derrière
  • Wado : colombe
  • Yame : arrêtez !
  • Yoko : latéral (ou horizontal)

Histoire du karaté

Origine

Le karaté est un art martial japonais. Son origine provient de l’ile d’Okinawa située dans l’archipel des Ryu-Kyu au sud du Japon et à l’est de la Chine.

Les techniques du karaté proviennent d’arts martiaux chinois. Elles ont été introduites lors des nombreux échanges commerciaux avec la Chine mais aussi par les Chinois qui se sont installés sur l’île.

A plusieurs périodes dans l’histoire de l’Ile (15eet 17esiècle), le  pouvoir en place a interdit la possession et l’usage des armes par crainte des révoltes populaires. Cette interdiction a contraint les habitants d’Okinawa à développer un mode de combat à mains nues (sans armes) afin de pouvoir repousser les envahisseurs.

Cette interdiction a également suscité le développement du kobudo (combat avec des outils agraires faisant office d’armes). C’est ainsi qu’on retrouve parmi les armes traditionnelles d’Okinawa : le bo (le bâton de l’éleveur), le nunchaku (utilisé pour battre le blé), le saï (sorte de fourche pour manipuler les bottes de foin), le tonfa (manche de meule).

Le karaté moderne

Le développement des techniques du karaté moderne et leur enseignement s’est fait grâce à des maîtres tels que Sokon Matsumura (1809 – 1901) et Anko Itosu (1832 – 1916). Ce dernier a développé une véritable pédagogie du karaté shotokan-ryu, créant les 5 premiers katas de base (heian shodan, heian nidan, heian sandan, heian yodan, heian godan).

Maître Gichin Funakoshi (1868 – 1957) a procédé à de nombreuses adaptations du karaté et en a été le promoteur.Il introduisit le karaté en 1922 sur l’archipel japonais en réalisant une démonstration devant l’empereur du Japon. Très vite, grâce notamment à l’appui de Jigoro Kano, Maître fondateur du Judo, le Karaté connut une ascension sociale importante et fut même enseigné dans les universités de Tokyo, puis plus tard partout dans le monde.
Funakoshi n’en est pas l’inventeur, mais il est considéré aujourd’hui comme le père du karaté moderne.

Maître Gichin Funakoshi

Aujourd’hui le karaté compte 110 millions de pratiquants. Il sera officiellement admis aux Jeux Olympiques en 2020 lors des JO de Tokyo.

Etymologie

Karaté-Dô écrit en kanji

En japonais «kara» signifie le vide et plus précisément la vacuité au sens bouddhique du terme, et «te» est la main ainsi que la technique que l’on réalise avec la main. On traduit littéralement par «la main vide».

Maître Funakoshi explique ce choix dans le livre « Karaté-do : ma voie, ma vie » :
« Kara qui signifie vide […] représente le refus de recourir à d’autres armes que les mains et les pieds. De plus, le but des étudiants de Karaté […] est aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité.»

 

Valeurs morales du karaté

  • L’honneur : c’est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (Guerrier au sens noble du terme) s’il n’a pas une conduite honorable. Du sens de l’honneur découlent toutes les autres vertus. Il exige le respect du code moral et la poursuite d’un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable. Il conditionne notre attitude et manière d’être vis à vis des autres.
  • La fidélité : il n’y a pas d’honneur sans fidélité et loyauté à l’égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements.
  • La sincérité : la fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes. Le mensonge et l’équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes les désunions. En karaté, le salut est l’expression de cette sincérité, c’est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui se sait authentique.
  • Le courage : la force d’âme qui fait braver le danger et la souffrance s’appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes les épreuves. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.
  • La bonté et la bienveillance : la bonté et la bienveillance sont les marques de ce courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.
  • La modestie et l’humilité : la bonté et la bienveillance ne peuvent s’exprimer sincèrement sans modération dans l’appréciation de soi – même. Savoir être humble, exempt d’orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.
  • La droiture : la droiture consiste à suivre la ligne du devoir et ne jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elle nous permet de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable.
  • Le respect : la droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. La politesse est l’expression de ce respect dû à autrui quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d’un Budoka car cela permet d’éviter de nombreuses querelles et conflits.
  • Le contrôle de soi : c’est la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l’un des principaux objectifs de le pratique du Karaté, car il conditionne toute notre efficacité. Le code d’honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans le Karaté est basé sur l’acquisition de cette maîtrise.